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L’African Cities Lab : une plateforme de cours en ligne au service de la transformation urbaine en Afrique

Le projet African Cities Lab (ACL) est une initiative révolutionnaire regroupant plusieurs universités africaines, visant à créer une plateforme bilingue pour l'éducation numérique sur le développement urbain. Proposant des MOOCs et des formations en ligne, l'ACL forme les acteurs urbains pour les défis à venir en Afrique d'ici 2050. Allant au-delà des cours en ligne, elle offre une exploration interactive de l'avenir urbain africain avec des cours interactifs, des études de cas réelles, et des outils pratiques dispensés par des experts. Malgré des défis techniques, financiers et sociaux, le projet explore des modèles économiques durables tout en maintenant un accès gratuit. L'ACL contribue significativement à former des acteurs clés pour un développement urbain durable et inclusif en Afrique.

Une initiative portée par le continent

Le projet African Cities Lab (ACL) est une initiative conjointe de plusieurs universités africaines qui vise à créer une plateforme bilingue anglais – français, d’éducation numérique africaine sur le développement urbain, offrant des MOOCs de qualité et des formations continues en ligne pour les professionnels.



En d’autres termes, le projet African Cities Lab a pour ambition de former le maximum d’acteurs urbains capables de faire face aux défis auxquels les villes africaines feront face d’ici 2050. Mais la plateforme de MOOCs African Cities Lab est bien plus qu'une simple collection de cours en ligne. C'est un portail dynamique où la découverte de l'avenir urbain africain se dévoile à travers des cours interactifs basés sur les réalités des villes et proposés par des experts du domaine, des études de cas concrets et des outils théoriques utiles.


L'objectif est de développer les compétences des citoyens, mais aussi des professionnels et des innovateurs afin de façonner des villes africaines durables, connectées et inclusives. La durabilité passe donc pas la formation ; c’est du moins de pari de fait l’African Cities Lab. Pour cela, l’initiative a été développée autour de trois axes que sont la plateforme, les cours en lignes, et les formations rendant ainsi le projet totalement indépendant face aux infrastructures existantes.

Addis Ababa, Ethiopie

Des défis à la fois techniques, financiers mais également sociaux

Si acquérir un espace suffisant sur un serveur est aisé, héberger des cours de plusieurs semaines facilement accessibles et lisibles sur des téléphones portables, des tablettes, le tout dans un contexte de connexion internet instable est un défi majeur.


L’accès à Internet en Afrique variant considérablement d'une région à l'autre, le défi majeur consiste à garantir l’accès à la plateforme pour les apprenants, qu'ils soient en zone urbaine ou rurale.

Ensuite, la mise en place d'une infrastructure serveur solide est essentielle. La plateforme doit être capable de gérer un trafic en constante augmentation, tout en offrant un accès rapide et fluide aux cours et aux contenus. L'intégration de contenu multimédia, tels que des vidéos et des documents interactifs, est également une tâche complexe. Gérer ces éléments tout en maintenant une expérience utilisateur sans faille exige des compétences techniques avancées. La compression optimale pour un rendu de qualité a ainsi été l’objet de nombreuses questions.


La sécurité des données est un défi omniprésent. La protection des informations personnelles des utilisateurs et de leurs progrès dans les cours est une priorité absolue. La plateforme doit donc mettre en place des mesures de sécurité robustes pour protéger ces données sensibles.

Financé pour une première période de trois ans et demi par le Secrétariat d’État à l’économie en Suisse, le projet doit maintenant réfléchir à un modèle économique durable. Question d’autant plus difficile que les cours doivent rester libres d’accès et gratuit pour rester dans la philosophie de départ. Des pistes de solutions sont aujourd’hui à l’essai.


Enfin, c’est un défi social. La création d’une communauté entre les apprenants, les professionnels de l’urbain et les partenaires qui animent et réalisent les cours sont au cœur du projet. Que ce soit dans l’évaluation des exercices entre pairs au sein même des cours en ligne, la prise de contact direct entre un professionnel et un partenaire pour obtenir un avis sur une question urbaine spécifique ou la mise en commun de force pour résoudre une problématique, la plateforme African Cities Lab développe différentes solutions gratuites pour faciliter la mise en relation. Une communauté sur Whatsapp existe par exemple pour les diplômés des MOOCs afin qu’ils puissent interagir et bénéficier d’un accès privilégié à des événements spécifiques.

Groupe d'étudiants utilisant la plateforme sur un téléphone mobile

Un éventail de contenus

Des MOOCs axés sur la mobilité urbaine aux cours sur l'aménagement urbain, la gouvernance digitale ou encore l’éco construction, la plateforme African Cities Lab propose une variété de contenus conçus pour répondre aux défis complexes et spécifiques des villes africaines. Des experts de renommée mondiale partagent leur savoir-faire et leur expérience, offrant aux apprenants un accès direct aux dernières innovations dans le domaine du développement urbain et durable en Afrique.

Un MOOC dans la lumière : La Gestion des données urbaines : clé du développement de villes africaines intelligentes », du Center of Urban Systems de l’UM6P

Parmi les MOOCs offerts, celui-ci met un accent sur la collecte de données grâce à des moyens à bas coût tel que le crowdsourcing pour concevoir des solutions urbaines telles que des solutions de sécurité ou de mobilité urbaine. Vous découvrirez le rôle essentiel des données urbaines dans le développement des villes intelligentes et des moyens innovants de les collecter. En outre, vous aurez un aperçu approfondi des technologies de pointe telles que les systèmes d’information géographique, la télédétection et l’analyse des données massives, et apprendrez comment elles peuvent aider à créer des solutions pour les villes africaines.



Ce MOOC m'a permis de me lancer dans le développement d'un projet qui permettra aux citoyens béninois d'avoir une vue claire des actions du gouvernement dans leur localité, en mettant en place une application mobile et web où chaque projet gouvernemental sera répertorié et où chaque citoyen contributeur pourra mettre à jour ces informations accessibles à tous. Ces données seront utiles non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour les autorités locales et les citoyens. J'ai eu l'occasion de postuler pour un poste de chef de projet informatique sur le marché français très compétitif, et j'ai été sélectionné. À mon avis, ce qui a joué en ma faveur était la mention d'une certification en gestion des données urbaines. Aziz Vorrez, l'un des tout premiers « apprenants » de la plateforme
Aziz Vorrez, l'un des tout premiers « apprenants » de la plateforme
Les principales thématiques que nous couvrons dans ce MOOC sur la gestion des données urbaines répondent à un manque de connaissance dans l’utilisation des données. Nous avons abordé trois thématiques de façon chronologique à savoir : Les données urbaines massives c'est quoi? Comment collecter ces données à moindre coût à travers notamment le crowdsourcing ? Comment traiter et visualiser ces données pour une meilleure analyse. Le MOOC offre ainsi une meilleure compréhension de l'utilisation des données dans le contexte africian. Il offre les méthodes avancées d’apprentissage automatique telles que les classifications pour mieux sortir des connaissances des données. Ceci permettra de trouver des solutions aux problématiques urbaines en terme de mobilité, de gestion des déchets ou des infrastructures. Le MOOC offre aussi des études de cas pour appliquer ces données. El Bachir DIOP, l'un des initiateurs du MOOC sur la gestion des données urbaines

El Bachir DIOP, l'un des initiateurs du MOOC sur la gestion des données urbaines



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