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- Africityshoot: Bafoussam-Cameroon
The city of Bafoussam is located in the western region of Cameroon on the Bamileke plateau at 1420 m altitude. Considered one of the fastest growing emerging metropolises in Cameroon, it is growing rapidly with a population of around 450,000 in 2023. This series presents some snapshots of this city with an urban landscape that draws picturesque and colorful. Bafoussam-Cameroon The city of Bafoussam is located in the western region of Cameroon on the Bamileke plateau at 1420 m altitude. Considered one of the fastest growing emerging metropolises in Cameroon, it is growing rapidly with a population of around 450,000 in 2023. This series presents some snapshots of this city with an urban landscape that draws picturesque and colorful.
- Africityshoot: Dakar-Senagal
Dakar is the capital of Senegal, in West Africa. With a high density of 6,823 inhabitants per km2, Dakar is the economic and cultural center of Senegal. It is currently experiencing strong economic development, and the city is home to 23% of the population of Senegal, but covers only 0.3% of the country’s area. This series on Dakar presents the atmosphere of these streets and its always welcoming and warm city center. Dakar-Senagal Dakar is the capital of Senegal, in West Africa. With a high density of 6,823 inhabitants per km2, Dakar is the economic and cultural center of Senegal. It is currently experiencing strong economic development, and the city is home to 23% of the population of Senegal, but covers only 0.3% of the country’s area. This series on Dakar presents the atmosphere of these streets and its always welcoming and warm city center.
- African Cities Insights I The heritage wall Benin
< Back The heritage wall Benin The Heritage Wall in Benin, created by the Association Sena Street Art (ASSART), aims to promote urban culture and make art accessible to all. ASSART, a cultural association, has initiated over 8,000 young people in various fields, including graffiti, photography, and urban dance. The wall aims to connect every African to their culture and identity, promoting the importance of connecting with their heritage. Produced as part of the festival effect graffiti organized by the Association Sena Street Art known by the acronym ASSART, the heritage wall is about the history of our beloved homeland Dahomey then and Benin now. The Heritage Wall relates the history of the peoples of Benin and Benin and brings out their perspectives. “Association Sena Street Art (ASSART)” Born from the idea of making art accessible to all through the promotion of urban culture; ASSART (Association Sèna Street Art) is an association of young artists engaged in various respective fields such as: graffiti, plastic arts, music, dance, photography, video, and digital arts. Registered as a cultural association under number 2018/2518/DEP-LIT/SG/SAG-ASSOC of November 28, 2018 ASSART works for the initiation, awareness, and development of youth through art and culture. ASSART fights for the influence of urban art in the public, institutional and cultural landscape of Benin through various initiatives; tours in different localities of Benin, awareness, initiation workshops, exhibitions, etc. The artists go to meet the people of Benin to share their knowledge and awareness, beautify and clean up their living environment. Since 2013, ASSART has held several annual and periodic events including the festival Effet graff and art training for the youth and awareness campaigns. Assart has initiated more than 8000 young people to drawing, urban art, photography, urban dance, including more than 2000 out of school and in reintegration. ASSART also has about forty volunteers devoted to the cause and ideals of the Association. “Every African must be connected to his culture” Our message is that every worthy son and daughter must be connected with his or her culture and identity. We have very rich, dense, diversified, authentic, and accentuated cultures and values that unfortunately are forgotten or seem to be more and more relegated to second place by the young generation. This does not honor us as such. No one can tell our story better than us and in our place. It is a pure aberration to see our story told by others under other skies without telling it as it should be. It is there that our works and graffiti make all the sense because they are realized in full cities and in direct contact with the populations. Our goal of making walls into open-air museums is only just beginning and we want to do more. Previous Next
- African Cities Insights I Combler la fracture numérique et autonomiser les jeunes au Niger
< Back Combler la fracture numérique et autonomiser les jeunes au Niger Au cœur du Niger, une révolution numérique est en cours. Digital Niger, une organisation à but non lucratif, est en première ligne de ce mouvement, offrant aux jeunes les compétences nécessaires pour prospérer à l'ère du numérique. À travers ses programmes de formation innovants et ses partenariats, Digital Niger comble la fracture numérique et favorise l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes compétents en technologie. Digital Niger est une communauté de plus de 25 volontaires aux parcours divers (communication, électronique, logistique, comptabilité), mais animés par la même passion : la « Technologie ». « Nos principaux objectifs sont vraiment de réduire la fracture numérique et de promouvoir l'inclusion technologique parmi les jeunes. » Digital Niger est une association à but non lucratif officiellement créée le 17 janvier 2023, bien que ses activités aient commencé bien avant cette date. Issaka Maman Lourwana, le fondateur, explique : « Nous organisons de nombreuses formations numériques. Nous couvrons également l’alphabétisation numérique, la cybersécurité et la formation aux outils digitaux. De manière générale, c’est pour les jeunes mais aussi pour les personnes plus âgées qui souhaitent aujourd'hui se reconvertir vers des carrières dans le numérique ou la technologie, si je puis dire. Parmi nos objectifs, nous souhaitons créer un centre de formation numérique accrédité, offrant divers programmes de formation dans la sous-région et, pourquoi pas, à travers toute l'Afrique, pour contribuer à former des leaders en transformation digitale. Digital Niger propose un large éventail de programmes de formation adaptés à différents groupes d’âge et besoins. Pour les jeunes de 8 à 15 ans, les programmes se concentrent sur la fabrication numérique et la familiarisation avec les ordinateurs. Ils apprennent ce qu'est un ordinateur, comment il fonctionne et les bases de son utilisation. Pour les jeunes de 15 à 35 ans, la formation comprend le codage et la programmation (Python, JavaScript, HTML), la robotique, l'intelligence artificielle, le design thinking, la cybersécurité, ainsi que des programmes spécifiques pour encourager les jeunes filles à se lancer dans le domaine de la technologie. Ces programmes visent à préparer les jeunes aux carrières dans la technologie numérique en leur fournissant des compétences pratiques et recherchées. Digital Niger organise des activités pour rassembler la communauté Tech, telles que Tech Tea, le Niger Digital Day avec l'UNICEF et l'ANSI, Iftar Tech, LinkedIn Local Niamey, etc. « Une femme de 23 ans a pu obtenir son premier ordinateur grâce à une formation qu'elle a suivie chez Digital Niger. Cela a marqué un tournant dans sa vie professionnelle, démontrant l'impact tangible de nos programmes. » La sélection des participants aux programmes de Digital Niger varie selon les tranches d’âge. Pour les jeunes de 8 à 15 ans, Digital Niger collabore directement avec les écoles publiques et privées pour proposer ses programmes. Par exemple, ils ont travaillé avec l’école privée Allianz pour introduire leurs formations. Pour les jeunes de 15 à 35 ans, la promotion des programmes de formation se fait principalement via les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook, Twitter, Instagram). Certains programmes sont gratuits, tandis que d'autres sont payants pour financer les activités de l’association. Les formations à la carte permettent à ceux qui souhaitent se spécialiser, comme dans Power BI, de contacter Digital Niger pour une formation spécifique. Digital Niger utilise diverses méthodes pour mesurer l'impact de ses programmes de formation. Avant chaque formation, des critères et des indicateurs de performance (KPIs) sont définis. Après la formation, un sondage de satisfaction à 30 jours est réalisé pour évaluer le niveau des compétences acquises et la satisfaction des participants. Les résultats montrent un taux de satisfaction global de 83 %. « Digital Niger surmonte les défis technologiques grâce à des partenariats stratégiques, en faisant progresser la formation en IA, les plateformes d'e-learning et le soutien à l'entrepreneuriat pour les jeunes. » Digital Niger fait face à plusieurs défis communs aux initiatives en Afrique, notamment en termes d'infrastructures technologiques. Le manque d'espaces adéquatement équipés avec des machines et des équipements informatiques représente un obstacle majeur, tout comme la difficulté d'accès à des connexions Internet stables et abordables. En outre, les coupures de courant fréquentes perturbent les programmes de formation. Pour pallier ces problèmes, Digital Niger a stratégiquement programmé ses sessions de formation en fonction des coupures de courant et cherche activement des partenariats pour améliorer à la fois l'infrastructure technologique et l'accès à Internet. Les partenariats stratégiques jouent un rôle crucial dans le renforcement des programmes de Digital Niger. Avec des membres qui sont des acteurs clés de l’écosystème numérique nigérien, l’organisation facilite les collaborations avec des startups locales, des institutions gouvernementales et des organismes internationaux comme les Nations Unies. Un programme de mentorat initie les jeunes de 12 à 20 ans au monde professionnel, tandis que des partenariats avec des entreprises offrent des stages et des opportunités d'immersion, apportant ainsi une expérience pratique et un développement de carrière pour les jeunes. Pour l’avenir, Digital Niger a plusieurs projets ambitieux en cours. Un hub technologique sera lancé pour soutenir les jeunes entrepreneurs à travers les phases de pré-incubation, incubation et accélération de leurs projets numériques. De plus, un centre de formation en intelligence artificielle proposera des cours de 12 à 18 mois pour développer l’expertise en IA. Une plateforme d'e-learning est également en développement, avec pour objectif de produire du contenu local et de collaborer avec des plateformes internationales comme Coursera pour élargir les opportunités éducatives. « L'Afrique est le continent le plus jeune au monde. Avec la technologie numérique qui est transversale à tous les domaines, j'encourage tous les jeunes à se former au numérique. Nous devons être résilients et trouver des solutions pour développer notre continent. » Les témoignages des jeunes formés par Digital Niger mettent en lumière l'impact positif des programmes. Par exemple, une étudiante au Maroc a pu terminer son cursus grâce à un stage obtenu par le biais de Digital Niger. Un autre témoignage marquant est celui d'une jeune femme qui a acquis son premier ordinateur grâce à un programme de formation, illustrant l'importance des compétences numériques pour l'autonomisation et l'employabilité des jeunes. Digital Niger joue un rôle essentiel dans la réduction de la fracture numérique et la promotion de l'inclusion technologique au Niger. Malgré les défis, l’organisation continue de former des jeunes, de collaborer avec des partenaires stratégiques et de planifier des projets ambitieux pour l'avenir. Comme le souligne Issaka : avec des initiatives comme Digital Niger et le soutien d’organisations comme le Africa Innovation Network, l'Afrique progresse vers un avenir numérique prometteur, ouvrant de nouvelles opportunités pour sa jeunesse et transformant ses villes en pôles technologiques dynamiques. Previous Next
- News: Nouvelle série de vidéos documentaires sur la question du logement au Cameroun
Cette série aborde l'état actuel du marché, les défis de la pénurie de logements et les initiatives mises en place pour y remédier < Back Nouvelle série de vidéos documentaires sur la question du logement au Cameroun Cette série aborde l'état actuel du marché, les défis de la pénurie de logements et les initiatives mises en place pour y remédier Nous avons réalisé une série de vidéos sur la complexe question du logement au Cameroun. Cette série aborde l'état actuel du marché, les défis de la pénurie de logements et les initiatives mises en place pour y remédier. Les vidéos explorent divers thèmes, tels que la promotion immobilière, ou encore la résorption des quartiers précaires. Elles examinent également les défis de l'industrie de la construction, l'utilisation des matériaux locaux par rapport aux matériaux importés. À travers des interviews avec des experts, nous approfondissons divers aspects du logement au Cameroun. M. PONDI Paul, président de l'ordre des urbanistes, discute des stratégies pour réduire le déficit en logements et propose des solutions face à la croissance démographique. M. Pierre-Marie BISSEK II LOA de TEBIS ARCHITECTS aborde les défis de la construction économique et l'utilisation des matériaux locaux. M. MOUCHILI, urbaniste, examine les causes et les politiques en faveur des quartiers précaires. Enfin, M. MOUNGANG Blaise, promoteur immobilier et Président de l'Association des Promoteurs Immobiliers du Cameroun, analyse les enjeux et incitations de la promotion immobilière, en mettant l'accent sur le financement, le foncier et la fiscalité. En 2015, le déficit de logements au Cameroun était estimé à 1,5 million d’unités, majoritairement en zone urbaine. Pour combler ce déficit, des approches de restructuration et de rénovation urbaine, ainsi que la création de nouvelles zones d’habitation, sont mises en avant. La Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 introduit plusieurs actions, notamment le programme national de résorption de l'habitat précaire, présenté par M. Idrissa Mouchili, urbaniste au ministère de l'habitat et du développement urbain. La série souligne également les difficultés d'accès au logement abordable, influencées par le coût des matériaux de construction, et les avantages de l'utilisation des matériaux locaux. Pierre-Marie BISSEK II LOA nous éclaire sur cette question essentielle pour le logement abordable au Cameroun. Previous Next
- AIN Videos Podcasts I Comment combler le déficit de logement au Cameroun
Résorber l'habitat informel par la restructuration-rénovation urbaine et création de nouvelles zones d’habitation < Back Comment combler le déficit de logement au Cameroun Pondi Paul En 2015, le déficit de logements au Cameroun était estimé à 1,5 million d’unités dont 80 % se trouvaient en zone urbaine et essentiellement dans les deux principales villes du pays. Ce déficit est caractérisé par les nouvelles demandes, mais également par l'habitat précaire comme nous l’explique Pondi Paul président de l'ordre national des urbanistes du Cameroun. Pour lui combler ce déficit par une approche jumelée de Restructuration - Rénovation urbaine et la création de nouvelles zones d’habitation.
- African Cities Insights I What would the architecture of African cities look like without western influence?
< Back What would the architecture of African cities look like without western influence? Vincent Tshomba European colonialism has significantly impacted African architecture, leading to the disappearance of traditional architecture and the adoption of urban designs. This research aims to challenge the idea that African traditional architecture could have stood on its own without European influence. Colonization was driven by economic, humanitarian, prestige, and strategic reasons, with the exploitation of minerals and slavery promoting Western superiority. Postcolonial African locations and institutions often fall victim to stereotypes and inferiority, leading to a loss of identity and creativity. This dependence on Western architectural styles has led to the belief that African culture and architecture cannot be sustained independently. The town hall in Cape Town, built in 1905, is an example of European-inspired architecture in South Africa. It is an exact copy of traditional English town halls, with most materials, fixtures, and fittings imported from Europe. The town hall's large carillon, imported from England, reflects colonial domination and erases South Africa's traditional identity. Fassil Demissie believes that colonization has emphasized European superiority and perpetuated the idea of inferiority. Post-colonization has also led to Africans believing in their inferiority to Europeans. The reason why European colonialism is at the heart of this research is simply be-because it provoked the most effective changes. These changes did not just introduce new ways of life, but they also changed the national languages in most parts of Africa. Over the past two hundred years, there have been significant alterations in the African built environment, and traditional architecture began to disappear further in villages, making way for urban architecture. There is a feeling that African culture and architecture have become disconnected through colonialism. traditional African architecture represented a simple culture that was not very boastful of its riches. However, as the need for technology grew during the colonial period, the connection between both culture and architecture greatly diminished in favor of Manhattan-like architecture. This is another aspect of colonialism that this research hopes to challenge - whether African traditional architecture could have stood on its own, without European influence. It is already known that African architecture, in Ethiopia and Zimbabwe, was a great force in architecture globally, in the early centuries, therefore questioning whether colonialism helped or disturbed the development of African traditional architecture. Colonization stands at the heart of what is now a reformed Africa. The reason why colonization had to take place is down to four simple reasons which are economic, humanitarian, prestige, and strategic. It is important to remember that every single aspect of colonization has hugely influenced the way the rest of the world, and in particular Western culture, perceives Africans and their culture. Raw materials such as cotton were of great interest to colonists who saw an opportunity to boost their economies. The exploitation of minerals in Africa created extraordinary wealth for colonizing countries. Investors saw an opportunity to make personal fortunes by financing the establishment of the colonies. Through colonization came slavery, which provided cheap labor and increased profits and consequently boosted the wealth of the colonizer. The fact that many Africans were enslaved in the process seemed to show that Africans are inferior, and Westerners are superior, and this is a trend that still lingers. What colonization has done is set a standard of living that is considered normal, and due to poverty, many postcolonial African locations, as well as institutions, do not fit this category, and therefore they are not in the norms of European standards. Consequently, they fall victim to the inferiority that leads to stereotypes. However, the question stands, do Africans need to live by European standards, or can they be proud of their own heritage? An essay written by David Washburn further emphasized this view, as he acknowledged the impact of colonization by stating, “To name the world is to 'understand' it, to know it and to have control over it" (David Washburn, 1997) - this was a statement made regarding Europeans being the founders of the name Africa and shows how colonialism insinuates superiority over its colonies. Motsoko Pheko describes the condition of Africa as, “Torn away from his past, propelled into a universe fashioned from outside that suppresses his values, and dumbfounded by a cultural invasion that marginalizes him. The African is today the deformed image of others." (Motsoko Pheko, 2012). This statement shows that Africans are losing their identity by emulating their colonizers. By constantly emulating a different culture, one becomes completely dependent on it, and therefore the original history and creativity that should have stood by themselves, are lost. It is this dependence that has allowed westerners to believe that African culture and architecture cannot be sustained on their own. This is a stereotype that has been passed down for centuries, to believe that Africans are incapable of building an urban, contemporary city without the helping hand of the West and China. When the West and the Chinese get involved in the construction of African cities, it is not to accommodate the rich culture and existing architecture, it is simply a copy-and-paste design of what is known to be perfect, and that is Western architectural styles. Architecture in South Africa has been heavily inspired by European ideology and culture. A very good example of this architectural imitation is the town hall building in Cape Town. The town hall in Cape Town represents a great turning point in South African history. It was on the balcony of this building that Nelson Mandela delivered his first public speech after his release from prison. There are several aspects of this piece of architecture that show its European roots, and the interesting thing about the design is that none of it reflects South Africa or its people. It is in fact an almost exact copy of any traditional town hall seen in England. The town hall was built in 1905 by an architectural company called Reid and Green. It is located on the grand parade, which is the main public square in Cape Town, with the railway station within walking distance. The building was built in the Italian Renaissance style, which is not a style that celebrates South Africa’s culture or represents its habitants in any way. The Renaissance architectural period took place between the 15th and 17th centuries in various European regions, to revive and develop many elements of ancient Greek and Roman culture. This architectural style was imported to South Africa and does not honor South African Heritage. It is possible to say that a vast part of Cape Town tells a European story rather than a South African one. It is therefore not an example of South African architecture, but rather an imposed architectural style that is very different from South Africa’s traditional architecture. An interesting point regarding Cape Town city hall is the way it was designed. Not only is it European-styled architecture, but most of the building’s materials, fixtures, and fittings were imported from Europe to give it a completely European feel. The town hall has thirty-nine impressive bells, which makes it the largest carillon in South Africa. However, these bells were also imported from Loughborough in England by a company called Taylors Bell Foundry which is the largest working bell foundry in the world. This is another aspect of this architecture that shows colonial domination and how it has partly erased South Africa’s traditional identity. This view is also a view shared by Fassil Demissie, as he says, “Colonial architecture and urbanism carved its way through space, ordering and classifying the built environment while projecting the authority of European powers across South Africa in the name of science and progress.“ (Fassil Demissie, n.d.) This quote clearly shows his position regarding the impact of colonization in South Africa. The West aims to unify Europe and South Africa in a way that only glorifies its superiority in the name of colonialism. The biggest problem with colonization, as already established in this research, is the idea of one being superior to another. However, the biggest issue now remaining is the effect of post-colonization. Since Westerners have sought to establish their importance and superiority over Africans for years, Africans began to believe in their own inferiority to Europeans ( www.newobserveronline.com , 2013). A personal, four-week observation was carried out in an orphanage in Uganda that emphasizes this theory. In this orphanage, there were eleven white volunteers and one black volunteer. The interesting thing about this observation was the fact that the children were intrigued by white skin. Their assumption was that every white volunteer was very wealthy, and as a result, the children began begging for presents on an almost weekly basis. It was no secret that they admired Western culture more than their own. During an interview with a Ugandan teenager at the orphanage, it became obvious that their biggest dream was to live in Europe and experience European culture. This observation was crucial as it shows young children idealizing the prospect of being Europeans from an early age. These children dressed and behaved like Westerners, and this is, without doubt, an effect of colonization. Certain Africans, like the children at the orphanage, have accepted the stereotype of having an inferior culture and architecture compared to that of Westerners, and that is a huge problem in need of eradication. In order to get a different perspective and validity on this issue, a question was passed out to a group of fifty architecture students in Kampala University, in the capital of Uganda. The questionnaire simply asked the students to write in brief how much impact Western culture has had on their own architectural practice. One particular response stood out which said, “I get my inspiration mostly from previous famous and current European architects because they provide the best contemporary architecture that not many Africans can do, especially here in Uganda.” This response validates the point raised in the argument, that not only have Africans accepted the stereotypes that brand them as inferior, but they have also accepted that their own architecture is weak compared to Western designs. Cape town city hall This is also a view shared by Tom Burell, as he says in his book, “Why, despite our apparent strength, intelligence, and resourcefulness do we continue to lag behind and languish in so many aspects of American life?” (Tom Burell 2010, p.13) The same concern is also raised by Oluwaseun Idowu. In his blog, he says, “Our race has been so stigmatized with being inferior that it has affected our mentalities and perceptions about ourselves. We strongly believe that anything foreign is very superior to what we produce or what exists here in the continent.” (Oluwaseun Idowu, 2013) This quote emphasizes the effect of post-colonialism, and the way it has not only impacted the way Africans are perceived around the world but has also impacted the way Africans see themselves. They believe that their culture and intellectual ability are not to a high standard. This mentality has given support to the traditional stereotypes that the current, Western generation has in mind when mentioning Africa. The important thing here for Africans to understand is that Westerners have capitalized on their own culture and did not seek to change it in any way. Instead, they made it appealing and celebrated it on a daily basis. This is the approach that Africans must take regarding their culture and architecture, which is a heritage to be proud of. “What African architecture could look like without western influence?” Firstly, it’s important to understand the previous great African architecture, and with that understanding, we begin to get a clear picture of what uninterrupted African architecture could look like. So, this section will briefly study the Kingdom of Aksum now known as Ethiopia as the basis for imagining African futuristic architecture. This section not only seeks to disprove stereotypes and the idea of architectural inferiority but also seeks to show how African architecture could look when we take into consideration what has previously been established. The results of this chapter should therefore resurrect the confidence that was lost through many years of believing the opposite. The Kingdom of Aksum which existed approximately between the years 100-940 AD was an important trading nation in an area now known as Northern Ethiopia. Located in the north-eastern portion of Ethiopia, the Kingdom of Aksum sat on a high plateau, 7200 ft above sea level, and during the first century, the Kingdom of Aksum traded actively on the Red Sea coast. The Kingdom of Aksum began to rapidly rise in the early centuries of its existence by trading its vast agricultural resources, and gold and ivory, throughout the Red Sea network, through the port of Adulis, which was then transported to the Roman Empire. After becoming the first major empire to convert to Christianity, the Kingdom of Aksum, along with the Roman Empire, became even more powerful, which made it an even more respectable nation in the early centuries. It has become clear that this African nation was muchly respected, and was seen as an important nation, in contrast to what has been thought of any African nation. Clear that early Aksumite architecture was advanced for its time, and this is a massive contrast to what is known as traditional African architecture. When talking about traditional architecture in Africa, it is almost automatic to think of mud huts and straw shelters. Interpretation of Afrocentric Architecture, Vincent Tshomba 2020 Although it is indeed true that this form of architecture does exist, it is equally important to point out the early modern architecture that was just as good, if not better, than the European architecture of that time. This architecture only begs the question of whether colonialism was the best thing for a country that was already progressing without European influence. The Kingdom of Aksum presents some fantastic architecture, as supported by Kris Hirst, who says, “in Aksum itself, impressive structures were built,” (Kris Hirst, n.d.). It is unfortunate that Aksumite architecture is unknown to many people, and as Stuart Munro-Hay mentions in his book, “In most of the recent, general histories of Africa or of the Roman world, Aksum is either not mentioned at all, or is noted in brief summaries culled from earlier works” (Stuart Monru-Hay, 1991 pp.6). It is evident that the world is not aware of this brilliant, African architecture, which is a problem, because it leaves people with a poor image of European-colonized Africa. With this understanding, let's try to imagine what futuristic African architecture could look like. The first idea was to imagine a building that would relate to its origins, simply by using clay as a construction method. This is the same method that was used to build the great mosque of Djenné in Mali, which gave a starting point for reimagining the African architecture of the future. This method of construction can be seen throughout Africa, especially in most villages. Without Western influence, African architecture would have further developed the use of rammed earth, as it was already the main method in ancient Africa. The material is known to be environmentally friendly and has a minimal carbon footprint, which is exactly what modern architecture is looking for today. The material used has greatly influenced the result, which has irregular organic forms that almost mimic the African way of life. There is nothing regular about pure African architecture, and this design seeks to follow that concept with its irregular forms. It is obvious that without Western influence, African architecture would have a unique identity, and the cities would be in harmony with nature. Beautiful architecture is subjective, but identity is as unique as DNA. This artwork highlights the importance of finding one's identity through architecture. A building can speak for itself and describe its inhabitants with few words. The question is: can we look at a building and identify its origins? Architecture plays an essential role in how we perceive cultures, and the idea is to reimagine an Africa built with a strong sense of heritage, with the aim of evoking emotions and a sense of joy at the authenticity of the work that can take us all back to our childhood. So this is what African architecture would look like without Western influence. It would have its own identity that is undoubtedly recognizable around the world with its organic forms and sense of nature at the heart of every design. Without Western influence, African architecture would not be as generic, with some buildings looking more and more like Western cities. Ultimately, the best way to describe what African architecture might have been without Western influence, and identity would be more important. The architecture would be able to stand on its own and represent its people much better than a typical modern skyscraper can. It would contain modern technology, but without the typical materials and design style that can easily confuse an African city with a Western city. Finally, African architecture will instill a sense of pride that will lead to the creation of other great African architecture. Interpretation of Afrocentric Architecture, Vincent Tshomba 2020 The purpose of this research was to examine and look at whether colonialism has helped African culture and architecture. In order to achieve this, it was important to look at the impact of colonialism. This was very significant as the evidence allowed me to analyze some of the problems that came with colonialism. As mentioned already in this Research, colonialism has created a certain type of stereotype against African culture and architecture. This then gave room to tackle these stereotypes and disprove them. Previous Next
- African Cities Insights I Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo : Des impacts durables sur la capitale de Madagascar
< Back Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo : Des impacts durables sur la capitale de Madagascar Antananarivo, la capitale de Madagascar, avec ses 1,5 million d'habitants intra-muros et près de 2,5 millions en périphérie, est un paradoxe géographique. Le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR), financé par la Banque Mondiale, vise à améliorer les conditions de vie dans les quartiers défavorisés. La réhabilitation du Canal C3, crucial pour la protection contre les inondations, est en cours, avec des travaux d'aménagement et d'assainissement. La réhabilitation des digues de l'Ikopa et de la Sisaony est proche de l'achèvement. Le projet englobe également des interventions à l'échelle des quartiers, des travaux urbains, et un appui institutionnel pour renforcer la gouvernance urbaine. Ces actions intégrées visent des impacts durables sur la vie des habitants d'Antananarivo. Antananarivo, la capitale de Madagascar, une ville historique et pleine de paradoxes. Située à une altitude moyenne de 1 280 m dans la région des hauts plateaux, l’agglomération est aujourd’hui la plus grande ville de Madagascar, dont le développement s’étend au-delà de sa limite administrative. Avec ses quelque 1,5 million d’habitants, Antananarivo intra-muros concentre plus d’un tiers de la population urbaine du pays, accusant ainsi une forte domination dans le réseau urbain. Avec sa périphérie, la capitale malgache compte près de 2,5 millions de personnes qui y vivent ou qui y travaillent au quotidien. Elle produit à elle seule près de la moitié du PIB du pays. La singularité d’Antananarivo vient aussi de sa géographie particulière. La ville est dominée par une colline de direction méridienne où se trouve le palais du Rova, ancienne résidence royale, qui domine à l’ouest la plaine du Betsimitatatra avec un escarpement abrupt de plus de deux cents mètres. Antananarivo entre la colline et la plaine A ces quartiers collinaires ou centraux, s’opposent ceux de la plaine, situés à l’ouest, dont la vaste zone aménagée dans les années soixante sur d’anciennes rizières abritant des bâtiments administratifs et la grande cité planifiée des 67 hectares. Cependant, avec la pression démographique conjuguée au poids important de l’exode rural les anciennes plaines rizicoles marquées de quelques noyaux d’habitations, sont rapidement devenues des quartiers très denses développés anarchiquement, et caractérisés par différentes formes de précarités (Anatihazo, Andavamamba, Ankasina…). C’est dans ces quartiers inondables et majoritairement précaires qu’œuvre le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR). Sur sollicitation du Gouvernement Malagasy, la Banque Mondiale s’est engagée à appuyer le développement urbain intégré du Grand Antananarivo sur le long terme, dans le cadre d’une série de projets. PRODUIR étant le premier projet de la série, a bénéficié d’un financement IDA de 125 millions de dollars, dont l’exécution s’étalera jusqu’en 2025. Mis en œuvre sous tutelle du Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Services Fonciers (MATSF), le projet vise de manière générale à améliorer les conditions de vie en milieu urbain et la résilience aux inondations des populations dans certains quartiers défavorisés du Grand Antananarivo. Le projet vise de manière générale à améliorer les conditions de vie en milieu urbain et la résilience aux inondations des populations dans certains quartiers défavorisés du Grand Antananarivo. Protéger Antananarivo et ses environs contre l’inondation Le Canal C3, comme principale axe d’intervention La réhabilitation du Canal C3 est une priorité pour la protection de la plaine d’Antananarivo contre les inondations pluviales. Celui-ci fait partie des trois principaux canaux de drainage des eaux pluviales de la plaine urbanisée d’Antananarivo. 48% des fonds sont destinés à la remise en état de fonctionnement des infrastructures hydrauliques, dont le canal C3 qui s’étale sur 12 km. Près de 115 000 m3 de boue de curage sont prévues être enlevées durant les travaux qui consistent également à la remise en état de cet ouvrage de drainage dans son état initial théorique à travers des curages et des renforcements de berges. L’aménagement d’un site de confinement des boues de curage ainsi que l’aménagement d’un site de réinstallation des populations affectées par le projet viendront aussi accompagner cet axe majeur du projet. L’assainissement et le curage du canal C3 sur une longueur de 12 km seront effectués à partir de février 2024 pour permettre aux eaux de pluies de s’écouler plus facilement et rapidement. En outre, le projet améliorera les quartiers traversés par le canal C3 avec la création de routes, de cheminements piétons le long du canal et de passerelles, l’installation d’équipements sanitaires, de lavoirs et de bornes fontaines ainsi que les emplacements pour bac de collecte des ordures ménagères. Ces travaux d’intérêts généraux réduiront sensiblement les inondations qui s’aggravent tous les ans dans les zones basses et auront des retombées multiples sur la santé, la mobilité et les activités économiques de la population concernée. La réhabilitation des digues, un avancement à grand pas Aujourd’hui, l’un des grands chantiers de PRODUIR est en passe d’être terminé : la réhabilitation de la digue de l’Ikopa et de la Sisaony, parmi les ouvrages majeurs de la protection de la plaine d’Antananarivo face aux inondations. En plus de ces actions, des travaux de confortement et de réhabilitation de quelques tronçons de digues d’une longueur totale de 1,3 km seront réalisées. Il s’agit notamment des digues endommagées durant les épisodes climatiques successifs de 2022, présentant un risque élevé pour l’ensemble de l’agglomération d’Antananarivo. L’ensemble de ces travaux, permettront de réduire considérablement les expositions des quartiers vulnérables et de la population urbaine, aux risques d’inondation récurrentes que subit la capitale de Madagascar. Les travaux de confortement de digues pour protéger la ville contre l’inondation 2023 Des interventions à l’échelle de quartier, pour transformer la vie de la communauté Le projet se focalise également à la structuration de divers quartiers de la capitale et de ses environs à travers des travaux urbains relatifs à l’amélioration de la mobilité et de l’accessibilité, de l’accès aux services d’assainissement de base, et de renforcement de la résilience (ruelles, bibliothèques, marchés, passerelles…). Ce, dans le but d’améliorer les conditions de vie des habitants de la Ville des Mille (l’un des surnoms de la capitale), et d’insuffler une transformation et une restructuration du paysage urbain. Près de 500 infrastructures devraient être construites d’ici la fin du projet qui bénéficieront à un peu plus de 650 000 personnes. D’autres travaux de restructuration et de rénovation urbaine seront aussi identifiés et réalisés dans les prochaines phases du projet. Toutes ces infrastructures ont des finalités communes : contribuer au bien-être de la communauté, au désenclavement des quartiers et à l’amélioration des quartiers bien souvent précaires avec une très forte densité de population. Appuyer les institutions pour une gouvernance urbaine résiliente Dans une de ses sous-composantes, le PRODUIR appui le MATSF et les Communes concernées pour la réalisation d’une étude urbaine et sociale visant à doter la zone d’intervention d’un plan d’urbanisme de détail, qui sera l’outil de référence pour la définition des investissements dans la rénovation urbaine. Sur le plan institutionnel, plusieurs activités de renforcement de capacité sont également lancées pour améliorer la gouvernance urbaine, la gestion municipale et l’internalisation des recommandations des outils de planification, mais aussi pour améliorer les capacités des acteurs à répondre rapidement et efficacement à une situation d’urgence/crise notamment les cas de catastrophes. A travers ces interventions multiples et intégrées, le projet veut induire des impacts durables sur la capitale de Madagascar et ses habitants. Previous Next
- African Cities Insights I Comment les drones facilitent l’obtention de titres fonciers en RDC
< Back Comment les drones facilitent l’obtention de titres fonciers en RDC Cities Alliance Kasangulu, une petite ville en République Démocratique du Congo, fait face à des défis dus au manque de droits fonciers formalisés et à l'absence de données précises. Le gouvernement de la RDC met en œuvre un projet pilote utilisant des drones pour faciliter la clarification foncière et autonomiser les femmes, visant à moderniser la gouvernance foncière et à promouvoir un développement économique inclusif basé sur des droits fonciers sécurisés. L'initiative a impliqué la cartographie des conflits, des ateliers participatifs, et l'utilisation de drones topographiques et de logiciels de cartographie pour aider l'administration du registre foncier à passer de la documentation papier à la documentation numérique. Le projet a également fourni une formation technique aux jeunes et aux agents fonciers pour l'opération des drones. L'introduction de drones civils a facilité la collecte de données en temps réel et modernisé les outils de gestion. Le projet a également contribué à sécuriser les droits des communautés locales et à augmenter leur résilience, particulièrement pour les ménages dirigés par des femmes. L'initiative a aussi le potentiel pour la durabilité et la résilience environnementale en fournissant des données géographiques précises pour surveiller l'expansion de la ville et protéger les zones vertes. Kasangulu est une petite ville de la République Démocratique du Congo (RDC), située à seulement 35 km au sud-est de Kinshasa, une mégalopole en rapide expansion comptant près de 15 millions d'habitants. L'expansion urbaine de Kinshasa exerce une pression sur le Kasangulu rural, car les riches habitants de Kinshasa cherchent à acquérir des terrains en périphérie de la mégapole. En revanche, la communauté de Kasangulu est principalement composée de pauvres agriculteurs, dont beaucoup de femmes qui sont les principales soutiens de famille pour leurs nombreuses familles. La plupart des habitants de Kasangulu n'ont pas de droits formalisés sur leurs terres. Par tradition coutumière, les familles de Kasangulu ont historiquement reçu des allocations de terres et "possèdent" les mêmes parcelles depuis des générations – mais sans aucun document légal ou officiel prouvant leur propriété. Cette dualité a créé une insécurité puisque ces terres ne sont protégées ni sécurisées par des documents officiels, laissant les résidents vulnérables aux conflits fonciers, y compris les menaces d'accaparement de terres et d'expulsion. Les efforts pour produire des titres fonciers officiels ont été entravés par l'absence de données précises, des systèmes de gestion foncière obsolètes et le manque d'espaces de dialogue entre les membres de la communauté, les parties prenantes foncières et les autorités locales. En conséquence, le gouvernement de la RDC entreprend des réformes d'aménagement régional pour résoudre, entre autres, la dualité et les conflits qu'elle entraîne entre la loi des chefs coutumiers et les autorités législatives foncières. « Dans la situation actuelle, il y a un manque sévère de données et d'outils modernes, ce qui crée du désordre et affecte la vie des communautés locales pauvres, » explique Barthelemy Boika, directeur technique de l'IRDAC, une organisation de développement travaillant aux côtés des autorités locales et des communautés pour aborder les problèmes de tenure foncière. Dans le cadre de cet effort, l'IRDAC a mis en œuvre le projet pilote Drones pour la Clarification Foncière et l'Autonomisation des Femmes - Moderniser la gouvernance foncière en République Démocratique du Congo, à Kasangulu, avec le soutien financier de Cities Alliance. Le pilote est un projet multipartite qui inclut la facilitation de la communication entre toutes les parties prenantes foncières, l'introduction de nouveaux outils de gestion foncière et la promotion du développement économique inclusif basé sur des droits fonciers sécurisés. « Assurer la sécurité de la tenure, les droits fonciers et immobiliers dans les établissements urbains informels reste l'un des défis de développement les plus persistants et inextricables aujourd'hui. La situation est particulièrement aiguë en Afrique, qui connaît des taux de croissance démographique très élevés, notamment dans ses villes de taille petite et moyenne. À Kasangulu, en RDC, une organisation locale collecte des données avec des drones et travaille avec les communautés et les autorités locales pour sécuriser les titres fonciers. » Rassembler tous les acteurs Un objectif clé de l'initiative IRDAC était d'établir une réconciliation entre toutes les parties prenantes et d'ouvrir le dialogue entre les résidents, les chefs traditionnels, les autorités concernées et le secteur privé, afin que chaque partie impliquée dans les problèmes fonciers ait l'opportunité de discuter et de travailler ensemble pour répondre aux défis identifiés et proposer des solutions communes. Cela a été réalisé en menant des cartographies des parties prenantes et des conflits et en établissant des ateliers participatifs et des événements. Au cours du processus, il a été constaté que la plupart des résidents de Kasangulu ignoraient les risques associés à l'insécurité de la tenure foncière informelle. Ce manque d'information sur les raisons et les méthodes de formalisation des droits fonciers, combiné à la faible capacité d'achat des ménages, aide à expliquer le faible accès des communautés locales aux titres fonciers. Parmi les 116 membres de la communauté consultés durant le processus, seulement une personne possédait un certificat d'enregistrement officiel. Les ateliers participatifs ont offert un espace unique pour que tous les acteurs acquièrent une compréhension globale des problèmes fonciers en jeu à Kasangulu et des responsabilités et droits des différents intervenants. Multi-stakeholder dialogue La voie à suivre, convenue par les parties prenantes, impliquait l'intégration de nouvelles technologies avec la participation communautaire. Dans le cadre de ce processus, des drones topographiques et des logiciels de cartographie ont été utilisés pour aider l'administration du registre foncier à passer de la documentation papier au numérique. Comme première étape, l'IRDAC a fourni une formation technique aux jeunes et aux agents fonciers pour leur permettre d'opérer les drones. « Le projet a apporté de nouvelles technologies à une administration qui ne savait pas comment les utiliser. Conformément à notre engagement social et à l'objectif du projet, nous avons formé 14 jeunes hommes et femmes de la communauté locale, ainsi que 8 représentants des autorités locales intéressés par la manipulation des drones, la collecte de données et la formation aux enquêtes sur le terrain. » L'introduction de drones civils dans le système de gestion foncière a facilité la collecte de données précises en temps réel, mais a également aidé à attirer l'attention sur le sujet et a renforcé la nécessité d'un soutien public pour sécuriser les propriétés foncières. Une autre facette du pilote consistait à aider l'administration à moderniser ses outils de gestion et à établir une base de données cadastrale numérique et automatisée qui répond à des questions clés, par exemple, combien de parcelles y a-t-il à Kasangulu ? Quelles sont leurs superficies ? Où sont-elles situées ? Les données collectées par les drones et les outils SIG ont été vérifiées et complétées par des enquêtes sur le terrain. « Les images de données collectées par les drones sont des données silencieuses. Vous devez aller sur le terrain pour découvrir qui possède quelle terre. Ensuite, vous compilez les deux pour obtenir des données attributives. » Ce processus est essentiel pour la formalisation des droits fonciers et immobiliers, et l'octroi de titres fonciers. Construire une résilience sociale et une durabilité En leur fournissant une base légale, le projet a contribué à sécuriser les droits des communautés locales et à augmenter leur résilience. Les ménages possédant un titre foncier sécurisé peuvent accéder à des microcrédits, ce qui est particulièrement utile pour les ménages dirigés par des femmes - souvent les plus vulnérables à l'insécurité foncière. Selon Boika, le titre foncier devient un moyen de subsistance pour les familles et leurs enfants et crée un cercle vertueux. « Posséder des titres fonciers sécurisés leur permet d'obtenir des microcrédits, de démarrer des activités génératrices de revenus et d'améliorer leurs conditions de vie et leur bien-être. Les femmes à Kasangulu ont été très impliquées dans ce projet : 40 à 50 % d'entre elles possèdent une parcelle de terrain que ce projet aide à formaliser et à numériser. » Cependant, bien que les femmes aient été au centre des activités de développement économique et qu'elles devaient bénéficier considérablement des prêts microcrédits potentiels, en raison de la pandémie de Covid-19, de nombreux projets sont actuellement en suspens. L'initiative pilote a également un fort potentiel pour favoriser la durabilité et la résilience environnementale en fournissant aux autorités de Kasangulu des données géographiques précises et actualisées. Cela leur permettra de surveiller et de gérer l'expansion de la ville pour protéger les zones vertes environnantes contre l'expansion urbaine. « Kasangulu est bordée de forêts. Et quand une ville s'étend, elle empiète sur les forêts et leur environnement environnant car les informations correspondantes ne sont ni disponibles ni sécurisées. » Néanmoins, l'initiative n'aurait pas d'avenir si les leçons apprises ne sont pas portées à un niveau légal, surtout dans le contexte des réformes du gouvernement de la RDC. « Les innovations et les leçons apprises à Kasangulu ont été transmises à l'autorité de certification foncière du gouvernement afin qu'elles puissent traduire ces expériences en cadres légaux et les intégrer dans la politique nationale d'aménagement du territoire, pour permettre aux provinces de numériser le cadastre foncier, plus tard, à l'échelle nationale lorsque les ressources seront disponibles » Il est également nécessaire de renforcer les capacités de l'administration et d'intégrer l'innovation dans les systèmes de gestion foncière, et un programme interactif sur mesure pour la gestion du registre foncier devrait être introduit. La technologie seule ne suffit pas. Un dialogue participatif est requis L'initiative IRDAC est conforme à la politique foncière actuelle en RDC, en termes d'intégration de l'innovation technologique et des systèmes de gestion foncière efficaces. Le projet pilote montre comment la numérisation peut être utilisée pour légaliser les actes fonciers coutumiers et sécuriser les parcelles de terre des communautés mais, surtout, il montre qu'un système inclusif ne peut être atteint qu'en maintenant des canaux efficaces et participatifs avec toutes les parties prenantes impliquées. Avec son impact social et environnemental, l'initiative démontre également l'importance des titres fonciers dans la poursuite d'un développement inclusif. « Ce projet a montré comment la technologie seule n'est pas suffisante. Ses principales innovations étaient l'établissement d'un espace pour le dialogue participatif multi-acteurs, conjointement avec l'utilisation des drones. C'est pourquoi ce projet ouvre de nouvelles opportunités pour nous de travailler avec d'autres partenaires et institutions. » L'accès à la terre avec une tenure sécurisée est désormais reconnu dans les agendas de développement mondial, donnant un élan considérable à cette question. Bien que cet intérêt mondial soit encourageant, le changement ne doit pas se produire exclusivement au niveau de la politique nationale. Les individus et les communautés urbains pauvres sont des acteurs essentiels dans le renforcement de la sécurité de la tenure, et des solutions incrémentielles à petite échelle et à court terme peuvent être clés pour améliorer la sécurité de la tenure, les conditions de logement et la construction de la ville. À travers l'initiative « Tenure sécurisée dans les villes africaines : Microfonds pour l'innovation communautaire », Cities Alliance a attribué des subventions à des organisations qui, comme l'IRDAC, innovent pour améliorer la sécurité de la tenure, les droits fonciers et immobiliers dans les villes africaines au niveau local. L'initiative a été financée par le réseau Omidyar, avec le soutien de PLACE. A propos de Cities Alliance Cities Alliance est un partenariat mondial qui lutte contre la pauvreté urbaine et soutient les villes dans la réalisation d'un développement durable. Hébergée par l'UNOPS, l'organisation compte 23 membres, incluant des institutions multilatérales, des agences des Nations Unies, des gouvernements, des organisations non gouvernementales, des gouvernements locaux et des réseaux de villes. Nos principaux domaines de travail incluent l'égalité des genres, la migration, la résilience climatique et l'innovation, avec un accent sur l'informalité. Previous Next
- African Cities Insights I Digitizing Aguda/Afro Brazilian architecture heritage of Porto-Novo Benin through LIDAR scanning & social participation
< Back Digitizing Aguda/Afro Brazilian architecture heritage of Porto-Novo Benin through LIDAR scanning & social participation H. Killion Mokwete This study explores the use of LIDAR scanning and community engagement in the digital documentation of Aguda/Afro Brazilian architecture in Benin, as a vital component of the preservation of historically significant structures that face imminent demolition. Researchers from Northeastern University are working together on the project with local research partners from The African Heritage School-EPA in Porto-Novo. A small but significant digital database is developing as a result of several field studies, oral interviews, and digital scanning processes. This digital database is an essential component of a proof of concept pilot project that aims to create region-wide digital documentation and will involve collaborating with students and other local researchers to identify, catalog, and conserve Africa’s local building heritage. This pilot project is envisaged as a test case for potential expansion to other cultural regions with similar heritage buildings such as Togo, Nigeria, Cameroon and Côte d’Ivoire where local partnerships are being developed. Digital tools and social participation are key to preserving postcolonial architectural heritage in Benin According to the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO), the African continent has some 98 designated World Heritage Sites (cultural) and more than half of these can be found in 35 Sub-Saharan African countries. However, many of these sites in Africa (a total number of 93, in 2018) are placed on the List of World Heritage in danger due to threats from extractive processes (mineral and oil exploration), armed conflict, acts of terrorism, climate change, poaching, and uncontrolled rural and urban expansions. Grande Mosque, Porto-Novo, Benin, by odysseesdarchitectures Most heritage buildings in Sub-Saharan Africa can be organized in three categories: pre-colonization (traditional), colonial and post-colonial. These eras provide a base socio economic and historical context which marks events and activities that shaped the urban morphology, geo-social landscape of much of the Africa continent and that of the global South. Traditional era of Sub-Saharan African building heritage can be defined as the period during which feudal African tribes and regions self-ruled and built varying vernacular structures dictated by socio economic status and means of production for each cultural region. The Colonial era in Africa can be defined as the period between the first colonization of an Africa Kingdom by the Dutch in the 16th Century when they colonized parts of the cultural regions of the modern day Ghana (Gold Coast). The colonization period saw the partitioning of African cultural regions into territorial boundaries defined by colonizers interests and colonial structures. The introduced colonial building typologies and urban morphology of urban centers included religions such as churches & cathedrals, trading centers, castles etc. The Post-Colonial era can be defined as the period after decolonization and independence of Sub-Saharan African countries. During this period, independence governmental buildings and other structures were built to signify new beginnings and future aspirations. The Great Mosque of Djenne, Part of Africa’s remaining building heritage that is a UNESCO Protected heritage site photo by zibaloo In this essay, we use culturally-significant sites in the West African nation of Benin as a case study to examine the ways in which digital tools, digital archiving platforms and local social participation may be leveraged to preserve cultural heritage building sites in African postcolonial societies. The focus is on the on the architectural heritage (between traditional and colonial) of the Aguda people and investigate the new ways of leveraging technology towards building heritage preservation, education and local empowerment through social participation. The Aguda of the Bight of Benin is a community composed the descendants of the Portuguese traders who settled in the region in the 1700s; the descendants of the Brazilian traders who came soon after; and the descendants of the retornados, i.e., former slaves who settled in this area upon their return from Brazil. The retornados, researchers put their numbers at anywhere from 3,000 to 8,000 were originally from a vast sub-region of western Africa, but upon their return, they settled mainly on the coast between Lagos, Nigeria and Anehó, Togo. Afro-Brazilian architecture in Porto-Novo reflects Aguda influence, yet faces neglect, limited preservation efforts, and climate threats. The Aguda’s influence in Benin’s urban morphology is best found in the City of Porto-Novo, where new typology of building style based on villa & manor designs of Brazil was mixed in with local vernacular to create a style popularly known as the Afro-Brazilian architecture style. This style is exemplified by building on generally two floors, with regular shapes, large verandahs on both sides of buildings with arcades, bays decorated with rich roman-like lintels and usually wooden shutters. The Afro-Brazilians returnees constituted artisans, cabinet makers, bricklayer’s/master builders, tailors, traders, carpenters and other trade skills. In 1897 in Lagos, there were 96 males registered with 6 cabinet makers, 11 bricklayers and builders, builders and master builders, 9 tailors and 21 carpenters, 24 traders and 17 clerks. 23 percent of the Afro-Brazilian populations were carpenters. Carpentry and bricklaying remain the main occupation of some of the Brazilian returnees. Afro- Brazilian houses are in a state of disrepair and suffer from neglect. The necessity for conservation and the salience of cultural heritage is mainly advocated by architects with limited resources towards rehabilitation and preservation. Typical private residence Afro-Brazilian (Sobrados) features two storey dwelling with clay ornate facades, decorated windows, balconies & doors with clay molding, breezeways (open source) Although some steps are being taken to protect heritage sites, Heritage protection in Porto-Novo, with a great successful example of the rehabilitation of the Vodoun sites across Porto-Novo by The Ouadada Cultural Centre) there is still not sufficient resources to undertake a comprehensive rehabilitation of all sites. The lack of resources organizations and advocacy towards building heritage also presents a diminishing role of local community in participating in defining their heritage assets and therefore loss of continuity across generation’s institutional memory. Furthermore, limited legal frameworks such laws towards heritage preservation for pre-development impact assessments make it easy for developers to prefer demolishing without any prior assessments. Benin, like most Sub-Saharan African countries, lacks accessible digitized databases and archive institutions with more African heritage archives being held in foreign institutions such as European, American and Australian universities and museums. The current work being undertaken by the (École du Patrimoine Africain (African Heritage School) lacks scaling opportunities and funding partnerships. Climate change impacts such as higher temperatures, worsening floods, threaten to condemn some African landmarks. There is no comprehensive data on the total number of African heritage spots at risk, but research co-led by Simpson on coastal sites found that 56 locations are already facing flooding and erosion exacerbated by rising sea levels. In Benin, the Aguda architecture buildings due to the material nature are quickly deteriorating due to heavy rains and flooding amongst others. A collaborative digital platform will preserve Benin’s architectural heritage by combining technology, local knowledge, and global partnerships The project’s conceptual framework for this research is centered on what is described by The Framework Convention on the Value of Cultural Heritage for Society (Council of Europe 2005) as ‘Heritage Community’ defined as “cultural heritage is a group of resources inherited from the past which people identify, independently of ownership, as a reflection and expression of their constantly evolving values, beliefs, knowledge and traditions. It includes all the aspects of the environment resulting from the interaction between people and places through time” . This new way of looking at heritage lays the foundations for redesigning relations between all the involved stakeholders. The proposed model for this project centers a partnership between researchers (local and international) and local community knowledge custodians through a social participation framework and leveraging technological tools towards documentation and curating of local building heritage physical and non physical cultural memory. By building on this collaborative platform framework, this research will leverage the following technologies and approaches: Modern 3D capture through LiDAR scanning and photogrammetry technology will be used to document the existing condition of heritage buildings and to create digital blueprints, enabling planners to prioritize preservation activities and furthering opportunities for future building renovations and reuse. Through centering community participation and storytelling, this research will activate community members’ role in celebrating unique cultural heritage embedded in their local built environment and defining and curating personalized building heritage narratives. Leica’s BLK360 Tripod LIDAR Scanner, BLK2FLY drone scanner, Infrared Temperature visualization, Onset Data loggers (Temperature & Humidity)Leica’s BLK360 Tripod LIDAR Scanner, BLK2FLY drone scanner, Infrared Temperature visualization, Onset Data loggers (Temperature & Humidity) By creating a locally hosted and searchable database of heritage buildings, this research will start the first-ever platform for an architectural heritage archive serving Benin and other sub-Saharan African countries. Creating three-dimensional digital models will enable community-based education and academic research opportunities focused on vernacular building methods, offering opportunities for virtual experiential connection, with focused outreach to the global African diaspora community seeking to connect and learn about African heritage. This innovative and interactive platform will be made accessible to local university partners (École du Patrimoine Africain (African Heritage School), who in turn will benefit from new opportunities for technical and socio-cultural teaching and research. The proposed platform will be based on a collaborative model, developed in partnership with local communities who are custodians of culturally significant architectural artifacts. Models, historical records, and local narratives about heritage sites can be shared with diverse local community members, leveraging local press, libraries, and municipal archives. There is a critical need for coordination and technical support from Northeastern University, where researchers and students will serve as partners with community-based organizations, bringing innovative tools for creating a multimedia digital archive, technical expertise, and cross-regional coordination to create and maintain the platform and to carry out ongoing research on traditional building practices and the cultural, historical, and technological significance of diverse architectural resources. A digital platform will document and preserve endangered heritage sites in Porto-Novo, Benin, using multimedia tools and local engagement The proposed digital platform will document heritage sites across sub-Saharan Africa using multimedia tools such as computer-aided drawings (CAD), photographic documentation, written narratives, audio storytelling, hand drawings, models, and other media. It will engage local communities by building their capacity to collect, preserve, and assess the social value of their built environment, fostering sustained participation in preservation activities. Additionally, the platform will serve as an educational resource, providing access to archival data on cultural heritage sites for researchers, educators, community planners, and citizens both locally and internationally. A proposal for a pilot project acting as a proof of concept for the broader research will be based in Benin, in the City of Porto-Novo in Benin and will analyze and document the cultural heritage building which is endangered through urbanization, neglect, climate change and other socio economic threats. Collaborating team: Dr. Franck Komlan Ogou, Dr. Jessica Parr,Dr. Patricia Davis, Bahare Sonaie-Movahed Previous Next
- AIN TEAM | AIN website
Meet The Executive Board Founder & Executive Director Leandry JIEUTSA Mail Executive Secretary Hind REZOUK Mail Executive Manager Corianne RICE Mail Country Representative Central Africa Franck HEUDJEU Mail Country Representative West Africa Patrick SOMY Mail Country Representative North Africa Founoun ADNANE Mail MEMBERSHIP ASSOCIATE MEMBERSHIP Individuals working in a field related to AIN’s activities, wishing to be part of the network and contribute to the various initiatives. HONORARY MEMBERSHIP Senior professionals wishing to be part of the AIN network and support and/or technically to the various activities. AFFILIATE INSTITUTION MEMBERSHIP Institutions wishing to be part of the AIN network and contribute financially and/or technically to one or many activities and initiatives. HONORARY INSTITUTION MEMBERSHIP Sponsoring institutions supporting all the activities and initiatives developed by AIN. Don Francis Founder & CEO Ashley Jones Tech Lead Tess Brown Office Manager Lisa Rose Product Manager
- African Cities Insights I Le numérique: un terreau fertile à labourer pour la transformation durable de la mobilité
< Back Le numérique: un terreau fertile à labourer pour la transformation durable de la mobilité Cet interview d'Antoine CHEVRE met en lumière les opportunités offertes par le numérique pour améliorer la mobilité urbaine durable en Afrique, tout en soulignant les défis de mise en œuvre. Il met en avant l'impact des technologies numériques sur la transformation des transports dans les villes africaines, en mettant l'accent sur des initiatives telles que l'utilisation du paiement mobile, la cartographie des réseaux de transport artisanal via des smartphones, et la mise à disposition des données de transport en open source. L'interview souligne également l'importance de la collaboration et de la normalisation des données (format GTFS) pour garantir leur interopérabilité et faciliter le développement d'applications. Enfin, elle aborde les défis majeurs, notamment la mise à jour des données et la standardisation dans un contexte de transport artisanal non planifié, tout en soulignant l'importance de divers moyens de transport pour améliorer la mobilité urbaine durable en Afrique. Les opportunités du numérique pour la mobilité urbaine durable en Afrique sont à la fois nombreuses et difficiles à mettre en œuvre Au cours des dernières décennies, l’avènement du numérique a permis de favoriser le déploiement de nouvelles solutions de mobilité à travers le monde, et plus récemment dans les villes africaines, afin d’améliorer les conditions de mobilité des citoyens. Des technologies numériques comme le paiement mobile qui est une véritable innovation en Afrique offre des opportunités pour accélérer le développement des villes africaines en sautant des étapes technologiques (leapfrogging) pour se positionner à l’avant-garde de la transformation numérique des transports. Les villes africaines se démarquent également par des pratiques qui sont réinventées à grand renfort de capital risque dans d’autres parties du monde. C’est le cas des taxis partagés qui est une pratique courante dans plusieurs villes africaines et se réinventent en occident avec Uberpool par exemple, qui propose de partager des taxis pour économiser. "Le numérique est un levier majeur à plusieurs titres. Pour mieux connaître le secteur du transport artisanal, pour le formaliser et pour mieux le réguler et pouvoir gérer la multitude d’opérateurs pour la puissance publique." , déclare Antoine CHEVRE, spécialiste de la Division transport de l’AFD. Le numérique permet d’avoir une meilleure connaissance de l’offre de transport, et particulièrement en ce qui concerne le transport artisanal qui se qui se définit par opposition aux exploitants de bus structurés et représente l’écrasante majorité de l’offre de transport dans les villes d’Afrique Subsaharienne. Ceci est rendu possible à travers la cartographie des réseaux de transport artisanal au moyen de smartphones et en utilisant des solutions open source. De telles initiatives ont été disséminées à travers les villes africaines, à l’instar de Digital Matatu à Nairobi, Accra Mobile au Ghana ou TransportforCairo en Egypte. La mise à disposition en mode ouvert des données transports non seulement auprès des décideurs mais aussi auprès des usagers, contribue à une meilleure régulation des systèmes existants et la planification des nouveaux modes. Une autre vertu du numérique étant de pouvoir s’adapter aux besoins de chacun. Toutefois, les données ne sont pas une finalité, car elles, seule, ne suffisent pas pour transformer le secteur du transport artisanal en Afrique. D’après le World Resource Institute, au moins 105 millions de personnes vivant dans les villes africaines ne disposent pas d’informations fiables sur leurs systèmes de transit. Il importe donc d’explorer les différents leviers de valorisation de la donnée transport. DigitalTransport4Africa (DT4A), un début de réponse au partage et à l’exploitation de la donnée transport L’initiative DT4A est née dans le but de mettre en réseau l’ensemble des acteurs engagés dans l’application du numérique aux objectifs d’amélioration de la mobilité. Elle s’inscrit dans une approche appelée « beyond mapping » qui vise donc à explorer les différentes solutions se basant sur les données pour transformer le secteur du transport artisanal. Dans ce cadre, DT4A a lancé un “Défi de l’innovation”, afin d’identifier et de financer des microprojets utilisant chacun un levier différent. Parmi ceux-ci, on peut citer : ewarren à Abidjan, une fintech qui aborde la formalisation du secteur et des données via le paiement mobile, addis map qui vise à développer une application voyageur en utilisant la technologie open source ; Trufi ; go metro en Afrique du sud qui produit un jeu de données sur le réseau de Stellenbosch pour étudier la faisabilité d’un passage à l’électro mobilité, Khartoum map qui vise à créer un jeu de données initiales. "Nous avons voulu à travers cette initiative poser les bases d’une culture de la donnée transport en Afrique en faisant la promotion de l’ouverture des données et de leur standardisation au format GTFS pour assurer l’interopérabilité." , précise Antoine. DT4A est un acteur engagé dans la construction de biens communs numériques tels que OpenStreetMap en ce qui concerne les données géographiques utiles à la cartographie des itinéraires et des arrêts. Cependant, au-delà de la dimension géographique, l’information sur les services de transport intègre le niveau de service (fréquence, vitesse commerciale, etc.). Dans ce sens, le standard GTFS (General Transit Feed System) joue un rôle crucial en ce sens qu’il s’agit d’un format de données standardisées. Il permet ainsi d’avoir des données interopérables, qui soient accessibles et facilement compréhensibles de tous, favorisant de ce fait le développement d’applicatifs. En outre, dans un contexte où la plupart des collectivités locales africaines n’a pas aujourd’hui les moyens techniques et financiers de créer et d’entretenir cette infrastructure de données au format GTFS, DT4A œuvre également à l’internalisation des compétences. Notamment, à travers le partage de connaissances et le renforcement des capacités sur la cartographie des réseaux entre autres. DT4A fournit aussi des solutions d’hébergement (GitLab) pour le stockage de jeu de données et le partage d’un centre de ressources. Il n’y a en effet pas de réel business model pour l’information voyageur Du point de vue des défis majeurs, deux écueils principaux se dégagent. Tout d’abord, celui de l’actualisation des données. En effet, il est souvent facile de mobiliser un budget pour réaliser le recueil initial mais il est beaucoup plus difficile de mobiliser des moyens techniques, humains et financiers récurrent pour mettre à jour ces données. D’un autre côté, dans un contexte de transport artisanal, par définition non planifié dans le détail, la question de la standardisation des données au format GTFS se pose dans la mesure où il est difficile d’arriver au niveau de granularité attendu d’un jeu de données GTFS. D’autant plus que ceux-ci sont censés être produits par des exploitants de transports professionnels et imposent que chaque bus qui circule soit identifié dans le temps et l’espace tout au long de l’année. Au mieux, il est possible de disposer des itinéraires avec des arrêts et une fréquence avec distinction heure de pointe / heure creuse. Néanmoins, dans un contexte de villes africaines avec une croissance rapide, le transport artisanal représente un atout majeur qui associé à d’autres moyens de mass transit, tels que le BRT ou le Tramway, permettrait de réduire considérablement les difficultés de mobilité. Ajouté à cela, et grâce au numérique, le développement des services de transport à la demande pour compléter le réseau de mobilité. De telles actions contribueraient à la réduction de l’usage de la voiture individuelle, tout en favorisant une mobilité urbaine durable. Previous Next










